jeudi 30 juin 2016

La beauté nous fait vivre

LA  BEAUTÉ  NOUS  FAIT  VIVRE





La beauté est ce qui reste de miraculeux sur Terre.

Elle est partout.

Il nous faut la voir, la remarquer, l'apprécier.

La beauté rend notre expérience humaine supportable, elle nourrit notre âme, elle nous délivre de la laideur.

Remarquer la laideur...elle est là, elle existe, on ne peut pas la nier, ce serait folie.

Mais voir aussi la beauté, partout! Elle surgit de nulle part! Elle embellit l'existence, elle est la poésie qui nous sauve des décombres du monde moderne!


   



La Nature est pure beauté, partout.

Les fleurs exultent.
Les insectes bruissent.
Les arbres sont souverains.

La Nature est la seule beauté parfaite.
Tout, absolument tout, est parfait dans la Nature.

Les minéraux, les végétaux, les animaux, sont la perfection même.

Ils sont divins par nature.

Sans eux, tout ne serait que désolation.

L'humain, lui, crée la beauté à travers l'Art.
Sans l'Art, la vie serait vide de sens.
Elle serait une sorte de formalité sans intérêt.

L'Art, les Arts, nous élèvent vers la divinité qui est en nous.
Ils la font émerger.

La musique nous lave l'esprit, elle est un baume.

La peinture nous éblouit, nous fait toucher du doigt la grandeur.

La danse nous ensorcelle, nous galvanise. Elle éveille un chemin de grâce et de pureté.

La poésie est le regard du cœur posé sur l'existence. Elle donne aux mots des ailes.

 



Être en vie sans en voir la beauté, est un voyage triste.

La voie qui conduit à la sagesse passe par la beauté.
La beauté acceptée, la beauté par laquelle on s'élève, et par laquelle on transcende sa propre existence.

Ne croyez pas ceux pour qui tout est inutile, pour qui notre vie est une succession de grands malheurs.

Quand j'entends que l'horreur est partout, que la violence nous submerge, alors je pense à Michel-Ange, À Mozart, à Vivaldi, à Léonard de Vinci, Botticelli, Brahms, Nijinski,
Van Gogh, Ronsart, Rimbaud, Baudelaire, Verlaine, Alfred de Musset, Debussy, Tchaikovsky, Georges Sand, Chopin, Liszt, Goethe, Molière, Lully, Shakespeare, Balzac, Victor Hugo, Rabelais, Renoir, Manet, Velásquez, Goya, Ferrat, Edith Piaf, la Callas, Claudio Abbado, Amalia Rodriguez, Trenet, Brassens...

Je pense à eux, à tous ces génies qui sont venus apporter le trésor inouï de leur talent à l'histoire humaine.

Je pense à toute la beauté qu'ils ont faut naître sur Terre.
Je pense à leur œuvre, qui est devenue immortelle.
Je pense à tous leurs chefs-d’œuvres, qui continuent inlassablement de ravir nos cœurs.

Alors, je crois en la beauté.

J'y crois encore.


Jérémie, 30 juin 2016

mercredi 22 juin 2016

Le solstice d'été: la lumière du monde


LE  SOLSTICE  D'ÉTÉ:
         LA  LUMIÈRE  DU  MONDE

   




    En ce Solstice d'été, apogée de la Lumière sur notre Terre, j'aimerais faire une prière...

    Que sur la Terre se répande
    La Lumière de l'Amour

    Que les fruits des arbres
    Regorgent de Vie

    Que les prairies
    Se couvrent de fleurs

    Que les eaux du Ciel
    Lavent nos corps

    Que la Paix s'installe
    Dans les cœurs, dans les âmes


      




     Que les enfants, partout
     Retrouvent le rire

     Que les femmes
     Puissent enfanter la douceur

     Que les hommes
     Puissent puissent pleurer, rêver

     Que les mers
     Soient pures

     Que les océans
     Bercent la Terre


      



     Que la faim
     Ne soit que celle de vivre

     Que la soif
     Soit étanchée à jamais

     Que les oiseaux du ciel
     Volent libres au-dessus de nous

     Que notre Âme les rejoignent
     Pour célébrer la Terre

     Que les animaux des forêts
     Connaissent le repos


     



      Que les torrents
      Charrient des pierres

      Que les pierres demeurent
      Dans le cœur de la Terre

      Que les chevaux
      Soient rendus libres

      Que les animaux des fermes
      Quittent leur joug

      Que les arbres du monde
      Plus jamais ne s'écroulent


     



     Que les enfants
     Restent des artistes

     Que la joie d'Aimer
     Remplace les banderoles

     Que la Liberté
     Soit plus qu'un slogan

     Que la haine s'évanouisse
     Sous le triomphe de l'Amour

     Que notre Lumière du Cœur
     Transforme tout en son heure.


  Croire encore que tout peut changer, c'est le début du changement.


Jérémie,  Solstice d'été 2016

vendredi 17 juin 2016

Le Piano, le Roi des instruments



   LE  PIANO,              ROI  DES  INSTRUMENTS


   



     Lorsque j'étais enfant, nous avions un disque dont je ne me lassais pas: il s'appelait "Piccolo, Saxo, et compagnie".

    Il faisait découvrir aux enfants les différents instruments de la musique classique, les uns après les autres, au cours d'un voyage imaginaire. On entendait les instruments en solo, puis intégrés peu à peu à l'orchestre.

     Tout à la fin de la deuxième face du disque, venait un moment qui me fascinait littéralement: l'entrée du piano.
      Une séquence musicale très virtuose installait la majesté du piano, avec un concert de gammes, d'octaves et d'arpèges brillantes, qui couraient sur toute l'étendue du clavier.

     Ma passion pour le piano
              était née.

   



     Vers l'âge de 10 ans, j'ai commencé à en jouer.

     L'apprentissage de cet instrument magique me motivait au plus haut point.
     J'ai avalé les différentes méthodes en peu de temps, je voulais jouer Chopin, Mozart et Beethoven!

     Qu'est-ce qui me fascine tant, dans le piano?

     D'abord, l'instrument en lui-même.
Il y a de très beaux pianos droits, mais le must, le rêve de tout pianiste, c'est le piano à queue.

      Le piano à queue de concert est un objet impressionnant, immense, royal.
       Sa sonorité exceptionnelle peut remplir une immense salle de concert, où l'auditeur placé tout au fond, reçoit le plus léger pianissimo, comme s'il était au premier rang.
       Quant aux grands fortissimos, ils emplissent toute la salle, et font concurrence à de très grands orchestres.

      Le piano à queue, c'est un rêve.

   



    Voici le mien...
     Un piano quart de queue, de la marque Wendel & Lung, sur un modèle autrichien.

     Je joue peu souvent, car il est très puissant et remplit de sa sonorité tout l'immeuble, voire tout le quartier!
    J'ai réalisé ce rêve d'enfant: posséder un tel instrument.

    Il sonne très bien. Je l'ai reçu tout neuf, si bien qu'il a acquis sa sonorité au fur et à mesure que je "l'apprivoisais".
     Il s'est donc adapté à mon jeu.
     Il est clair, brillant mais velouté, le son est rond, plein. Les aigus sont cristallins, et les basses profondes et généreuses.

   



   C'est à l'Académie de musique de Bâle que j'ai rencontré mon professeur, Stéphane Reymond, qui m'a tout appris de la musique.

     Il était d'un naturel bon et doux, d'une culture extraordinaire. C'était un pianiste profondément sensible et d'une musicalité rare.

     Il me parlait longuement des grands compositeurs, que nous, musiciens classiques, vénérons tous.
     Il m'expliquait avec une grande patience comment surmonter les énormes difficultés techniques de l'apprentissage du piano. Il n'oubliait jamais de m'enseigner l'art de l'interprétation, toujours dans le respect de la partition.
     Il ne m'imposait jamais sa version, il m'écoutait attentivement, et cherchait toujours à relever les choses positives. Il me respectait, il respectait le jeune artiste en formation que j'étais.

     D'ailleurs, il m'a proposé plusieurs fois de le tutoyer, au bout de quelques années. Mais je n'y suis jamais parvenu! J'avais trop de respect et d'admiration pour lui...

    Je dois à cet homme remarquable de ne jamais être devenu un automate qui joue parfaitement et sans âme.
     Il m'a transmis l'amour de la musique avant tout.

   



      Le piano excelle dans la confidence, comme dans la déclamation.
      Il peut briller de tous ses feux, nous emporter dans une virtuosité éblouissante, ou nous murmurer le chant des oiseaux, et celui des ruisseaux.

    Le piano nous décrit tous les sentiments de l'âme humaine.

    La littérature pour piano est exceptionnelle. Les plus grands compositeurs on écrit pour cet instrument merveilleux, de Mozart à Bartók.
      Il peut, lorsqu'il est joué avec souplesse, émettre des sonorités pleines, et subtiles, imiter d'autres instruments. Il devient alors un orchestre à lui tout seul.

     Le piano est le roi des instruments, le poète du romantisme, le passionné, le tendre, l'exalté...

     Le piano fait pleurer.

     Il m'a cueilli au sortir de l'enfance, et depuis jamais je ne m'en lasse.

     Ses touches noires et blanches dansent la farandole, elles attendent qu'une main délicieuse, les fasse chanter, et danser de joie...

Jérémie, le 16 juin 2016

dimanche 5 juin 2016

Éloge des objets


ÉLOGE  DES  OBJETS


     


J'étais ce matin à un vide-grenier organisé dans mon quartier.

L'occasion de réfléchir sur la place des objets dans notre vie.

Connaissez-vous le monde...des objets?
Il en existe de toute sorte, des petits, des grands, des utiles, des moins utiles...

Nous sommes entourés d'objets tout le long de notre vie.

Certains, comme les souvenirs d'un voyage, d'une personne que nous avons beaucoup aimée, nous y tenons énormément. C'est presque irrationnel.


  


Ces objets ont une vie propre, ils parlent d'une histoire, d'une transmission.

Quand on perd un objet aimé, ou qu'il se brise, cela peut réellement nous affecter. Nous ressentons cette perte comme un vide douloureux.

Une maison est remplie d'objets de tout acabit, sans eux elle serait nue, vide de sens.
Certaines personnes s'ensevelissent presque sous les objets, d'autres en ont peu, mais ce sont de très beaux objets.




L'objet peut aussi être un gadget. Il est totalement inutile. Il remplit une fonction humoristique, en quelque sorte. Ou alors, il peut parler d'un lieu visité.
C'est le fameux porte-clé Tour Eiffel...

Si vous êtes chez vous, profitez-en pour regarder un instant tous ces objets qui vous entourent...
Laissez-vous séduire, interpeler par eux, comme si vous les voyiez pour la première fois.
Êtes-vous fatigués par certains tableaux, certains bibelots?

Cela serait peut-être le moment de les donner à quelqu'un, voire de les jeter?

 J'ouvre une parenthèse à ce propos: ne croyez-vous pas que jeter ou détruire certains objets devenus inutiles pourrait rendre service à notre planète? Il y a une telle surcharge d'objets, partout, qui encombrent les lieux, et il en est créé chaque jour des millions!
Apprenez à jeter, sans état d'âme.
N'encombrez pas les marchés aux puces, même si ces endroits sont sympathiques et parfois très poétiques...

Il y a les objets nobles: les cristaux, les instruments de musique, les œuvres d'art...
Ils nous sont indispensables.
Leur destruction peut se révéler dramatique.
Un piano, un violon, un tableau, un beau bijou, une sculpture...
Ils embellissent le monde.


   


L'actualité nous parle des inondations qui ont causé d'énormes dégâts, partout en France.
Des personnes voient toute leur vie partir à la poubelle, leurs souvenirs, leurs meubles, leurs photos...
Elle vont devoir rebâtir leur vie autrement.
Comment les comprendre, à moins d'avoir vécu soi-même quelque chose de similaire?

Les objets nous apportent du plaisir, de la beauté, ils facilitent notre vie.
Les aimer...sans trop s'y attacher.

Nous venons sur Terre pour réaliser quelque chose, un travail, une mission, pour apporter notre contribution à la société humaine.

Les objets nous sont indispensables pour cela. Un stylo et du papier pour écrire un livre, une clarinette pour jouer Mozart, une ambulance pour transporter des malades, de la laine pour tricoter des pulls...on peut multiplier les exemples.


  


Aimer les objets, mais se rappeler d'une phrase:

Nous naissons nus,
Nous mourrons nus.

Les objets restent des objets. La vie humaine est bien plus précieuse.
Nous pouvons tout perdre demain.

Sachons remercier pour tout ce que nous avons, et partager un peu de notre abondance avec ceux qui nous entourent.


   


    Jérémie, le 4 juin 2016