lundi 26 février 2018

Tchaikovsky's requiem: finale symphonie 6 "pathetique"

Tchaikovsky's requiem: finale symphonie 6 "pathetique" 

  





Dans la douleur naît l'Homme.
Dans la douleur il meurt.

Jérémie

  



dimanche 25 février 2018

Piotr Illitch Tchaïkovsky


     PIOTR  ILLITCH  TCHAIKOVSKY


         TROIS  ŒUVRES  MAJEURES





       "On ne fait rien de grand sans de grands hommes, et ceux-ci le sont pour l'avoir voulu."
                                               Charles de Gaulle


 




   Il y a quelques jours, j'ai été touché, emporté par une interprétation fantastique de la 6ème
symphonie, dite "pathétique", de Tchaikovsky.


   Je me suis rendu compte, une fois de plus, à quel point j'aime la musique de celui qui est à mon sens l'un des plus grands compositeurs romantiques.

       Je le place au même niveau que Brahms, Liszt, Schumann, Chopin, Mendelssohn, Grieg...

Un Grand parmi les Grands.

  


J'ai choisi de m'attarder sur trois de ses plus grands chefs-d'oeuvre:

         LE LAC DES CYGNES
         LE 2ÈME CONCERTO POUR PIANO
         LA SYMPHONIE PATHÉTIQUE

  Nulle analyse complète, il faudrait pour cela des livres entiers! Juste quelques aspects qui me rendent amoureux de cette musique, depuis mes jeunes années.


    • POUR COMMENCER

   


  Je voudrais écrire quelques mots venus du cœur pour dépeindre ce que m'évoque le génie musical de Tchaikovsky:


  Passion

       Emportement


                      Excès

               Chagrin

      Lutte

                 Flamboyance

                        Douleur poignante


         Joie triomphante

                     Engagement total


        Plaisir de la sonorité


                    Les Grands Espaces


       Désespoir

                           Contrastes

           Humanité


                    Profondeurs de l'Âme...


  


    Il faudrait que fleurissent encore tant de mots, pour faire émerger une idée des trésors que recèle sa musique.



   Ce qui m'impressionne, chez Tchaikovsky, ce sont ces montées en tension, qui peuvent durer plusieurs minutes. Il construit un discours musical qui progresse, enfle et croît en intensité dramatique, pour arriver enfin au sommet, véritable déferlement de virtuosité. La vague emporte tout sur son passage.

          Un art magistral de la composition.

      


         Rien n'est alors plus exaltant que cette musique qui expose l'âme du compositeur, la met à nu.


     On a reproché à Tchaikovsky d'avoir été excessif, en laissant s'exprimer ses émotions, sa détresse, d'une manière incontrôlée parfois.

      Une forme d'impudeur, selon certains.

  


   Je ne suis pas du tout en accord avec cette critique. Justement, c'est la force du grand compositeur russe de nous avoir fait l'aveu de sa part la plus intime. Il nous a légué une œuvre profondément sincère.


     C'est tout simplement bouleversant.

   


Et comme le dit avec un certain humour un autre grand compositeur, Jan Sibelius:


   "N'écoutez jamais un critique. Aucune statue n'a jamais été élevée à un critique."


  

• LE PRINCE DES BALLETS ROMANTIQUES

   


    Parmi les nombreux ballets romantiques, ceux de Tchaikovsky sont les meilleurs, pour une raison simple: la beauté de la danse est sublimée par la musique, une musique tellement inspirée qu'elle porte le spectacle vers des sommets jamais égalés.


    Interprétés par les danseurs russes du Bolchoï à Moscou, ou du Théâtre Mariinsky à St Petersbourg, les trois grands ballets de Tchaikovsky sont de purs moments de grâce.

    L'École de Danse russe produit  des Danseuses et des Danseurs Étoile qui pour la plupart entrent dans la légende de leur vivant.

La Belle au Bois dormant, le Lac des Cygnes, Casse-Noisette, ont été donnés de nombreuses fois dans ces lieux prestigieux. Une tradition vivante. Un art de la danse qui est en réalité une expression de l'âme passionnée du peuple russe, nation qui a engendré des artistes incomparables dans tous les domaines: musique, danse, peinture, poésie, littérature...

  


      Il m'est arrivé d'être ému aux larmes, simplement en contemplant la grâce infinie d'une danseuse.

       La danse ne cessera jamais de me fasciner.
Je consacrerai bientôt un article complet sur ce sujet.

  


   Il y aurait tant à dire sur le Lac des Cygnes.

La jubilation du premier acte, le monde onirique du deuxième, qui se déroule comme dans un songe, l'exubérance empoisonnée du troisième, et enfin le quatrième acte, sommet de l'œuvre, qui s'achève dans la gloire ou la mort, selon l'interprétation donnée par le chorégraphe,
couronnement non élucidé...


  Un très long spectacle, un feu d'artifice, un drame qui se noue, et ce mystère jamais dévoilé
 de l'amour, de la pureté, de la chair et de la mort.


• UN POÈME EXALTÉ


  




   Le premier concerto pour piano et orchestre de Tchaikovsky est une œuvre célèbre, jouée partout dans le monde par des pianistes suffisamment aguerris pour s'attaquer à un redoutable géant.




  
   Pourtant il existe deux autres concertos du même compositeur écrits pour le piano, le 2ème, et le 3ème. Ils sont nettement moins joués.



   Je voudrais parler du 2ème concerto, qui  n'a rien à envier à celui qui le précède.


   Bien au contraire, cet imposant concerto est un fleuve ininterrompu d'inspirations musicales géniales. Un mastodonte qui exige du pianiste une virtuosité, une expressivité et une endurance à toute épreuve.

   


      C'est toute la Russie qui est évoquée dans ces pages sublimes. L'héroïsme, la bravoure, la force, mais aussi la mélancolie, les larmes...

  Le chant du vent dans les plaines étincelantes de neige, la douleur de trop de passion, la fougue des jours heureux, et la morsure du temps d'aimer...



     Le premier thème est d'une virilité extraordinaire. Il inaugure le premier mouvement  de l'œuvre, gigantesque. Plus de vingt minutes, où alternent des passages méditatifs et des traits vigoureux. Le piano montre absolument toutes ses possibilités techniques et expressives.


       Le mouvement lent commence par un long dialogue entre le violon et le violoncelle, d'une splendeur sonore confondante. Un concerto dans le concerto, comme une parenthèse enchantée. Le piano vient alors se joindre à eux.

      Un des plus beaux mouvements lents, à mon sens, de la littérature concertante romantique.
          Une plongée dans l'âme douloureusement sensible du compositeur.

     


   Enfin le finale, qui va encore plus loin dans la vivacité rythmique, l'exubérance, que le finale du premier concerto.

    Il part sur un rythme irrésistible, faisant jaillir une joie sauvage, très emblématique de l'âme russe. L'esprit de la danse furieuse et emportée, côtoie la douleur, et la nostalgie la plus poignante.



           "L'absolu n'a besoin de rien. Ni de dieu, ni d'ange, ni d'homme, ni d'esprit, ni de matière, ni de continuité."
                                    Antonin Artaud



• LE TESTAMENT D'UN HOMME BLESSÉ



  




     À l'époque où les CD étaient récemment apparus, j'avais acheté une version de la symphonie pathétique de Tchaikovsky, sous la baguette d' Herbert von Karajan.



      C'est donc très jeune que j'ai découvert ce grand chef-d'œuvre.




       Le compositeur acheva cette symphonie en quatre mouvements peu avant sa mort. On peut donc dire qu'il a certainement exprimé de profondes émotions, et qu'il devait pressentir au fond de lui-même, qu'il écrivait là son testament à l'approche du grand passage.

      Je crois que beaucoup d'êtres savent cela.
  Qu'ils vont mourir.

 

   "l'âme ne respire qu'à notre mort"
                Charles de Leusse

 


    La mort vient comme une délivrance, bien souvent.


     Tchaikovsky était homosexuel. À une époque où c'était peu accepté.
       Cette souffrance, née de l'affront fait à la société bien-pensante, et de ses multiples conséquences, est le lot de tous ceux qui vivent l'amour d'un homme pour un autre homme.




      Blessure qui tôt ou tard se réveille, et son cortège de choix impossibles. Trop souvent, le rejet.
        Vivre sa vérité ou être condamné à nier cette part essentielle de soi.


   Quand on naît ainsi, je crois que la vie est plus dure, rapidement.
      Être homosexuel est beaucoup moins bien accepté qu'on le dit, même aujourd'hui.


    Tchaikovsky a été confronté comme tant d'hommes à ce douloureux dilemne. Vivre au grand jour, au risque de s'attirer beaucoup d'ennuis, ou rester caché...
    Bien souvent un subtil mélange entre les deux.


     Le jour où j'ai appris que Tchaikovsky aimait les hommes, cela m'a totalement bouleversé.

      J'ai compris soudain sa musique. Tout ce désespoir, cette sensibilité extrême. Toutes les larmes qu'il y a dans ses mélodies sans fin.




      La 6ème symphonie se termine pas un grand adagio.

   Jamais on n'a été aussi proche du désespoir que dans ce mouvement, bouleversant témoignage de ce que l'âme peut vivre de plus tragique.

     Ah! Si je pouvais pleurer toutes les larmes de mon corps, en communion avec ton âme si pure, Piotr Illitch!

 


   Mais les miennes restent à venir. Elles attendent de pouvoir inonder ma vie, un jour où je serai seul sur cette Terre.




    • DERNIÈRES RÉSONANCES



  "La mort est un destin que nous partageons tous. Personne n'y a jamais échappé. Et c'est bien ainsi, car la mort est probablement ce que la vie a inventé de mieux.
       C'est le facteur de changement de la vie.
  Elle nous débarrasse de l'ancien pour faire place au neuf."
                                              Steve Jobs




  Je me suis cru immortel durant quelques années, je l'avoue.
   Je croyais ainsi tromper ma peur.


      Il ne faut pas dire à la légère: "Je n'ai pas peur de la mort."




 Nous ne savons pas. Nous savons si peu de choses de la Vie.
    Mais nous voulons tout savoir, tout expliquer.



  Nous sommes certains que nous allons affronter crânement la Vie. Et la mort peut-être... Elle paraît toujours si loin!




      Nous croyons que le bonheur est éternel.

Nous voulons tout régler. Tout maîtriser.




   Mais la vérité, c'est que nous sommes bien fragiles face à ce qui nous arrive.
      Nous ne sommes pas très costauds, nous avons peur, quand bien même  nous cherchons à le nier.


   

     Écoutez Tchaikovsky.





  Un moment de musique, d'amour, de bonheur...


     Un moment que vous emporterez
             dans l'Éternité.




Jérémie, le 24 février 2018


dimanche 11 février 2018

L'amour est un chant qui donne vie à mon âme


      


   Vivre l'amour est et reste l'expérience de notre vie, celle qui nous mène le plus sûrement à l'élévation suprême.

    


    L'AMOUR EST UN CHANT

             QUI DONNE VIE À MON ÂME

  

   L'amour a jailli comme une source vive, comme un printemps qui sourd de l'hiver.

  



   L'amour m'a saisi comme une divine surprise.
Il m'a désarçonné.

Il m'a donné naissance.

  



  L'amour nous rend plus doux, plus intraitable aussi. Il ne nous veut pas faible et tiède.

  Il nous forge, et son feu brûle et saccage nos certitudes.

     



   L'amour a surgi quand je n'y croyais plus.
   Il m'a enfanté sur des lits de mousse.

Il a claironné des fanfares.

   




   L'amour partage avec la passion, les restes de notre raison. Sa douleur implacable serait presque un délice.

  



L'amour me rend meilleur. Il me donne des joies.

    Il m'inspire des poèmes.

  



   L'amour ne se laisse pas décrire.

Sitôt qu'on l'enferme dans des mots, il paraît fuir et s'égarer.

    



   L'amour nous entoure de grâce, puis sa beauté nous aveugle.

   Comme une lumière trop vive, il nous fait cligner du cœur.

   



   L'amour est éternel, mais ses joies sont courtes.

      Cent fois il nous tourmente.

Aimer ce qui de nous diffère, est une épreuve quotidienne.

   



   Tous les oiseaux du ciel se sont posés sur les arbres.

   Le silence, dans l'air, nous surprend.

   




   Mon amour, jamais je ne t'ai autant aimé!

   



   Tu places en moi des espoirs.
   Tu sais que je n'aimerai plus un autre.

   



   Personne ne me connaît mieux que toi.

Tu combles les vides de mon âme.
Tu l'arroses et la fais fleurir.


Je voudrais rester au creux de tes bras.

    



   Pour toujours.

  



Jérémie, le 11 février 2018