mercredi 28 octobre 2015

L'espoir ne connaît pas la mort


          L'ESPOIR  NE  CONNAÎT       PAS  LA  MORT



       Quand tout s'effondre,
     Quand ta vie se noie dans des chagrins inconsolables,
   Pense à l'immensité du ciel
          Constellé,
     Ce firmament qui te guide
      Depuis ta naissance,
  En te livrant peu à peu
 les secrets du Monde.
        Songe un instant
          Que la Vie se crée au fil des jours, et que le désastre,
     La mort et l'ennui
Ne sont que des barques passagères pour te conduire sur l'autre rive,
            Là où tout est neuf,
     Et où les Lumières étincelantes
Baignent ton âme
     D'une tendre consolation.

     Quand tu navigues
          Sans gouvernail
   Sur le fleuve de l'enthousiasme,
         Quand, heureux,
       Tu sillonnes les sentiers du bonheur,
     Et que ton cœur se gonfle,
   De joie, de félicité,
       Pense
Que ce bonheur est tien,
        Il est juste,
        Il te nourrit,
     Pour les heures d'abandon,
Car la tristesse dans ta vie reviendra
     Pour te faire vivre encore et encore le ressac de la joie et du malheur.

Car l'ombre et la Lumière  sont liées à jamais,
         comme le sont la Ramure et les Racines
    De l'Arbre de Vie

Quand ton ami de toujours, ta joie, ton espérance,
     Quand une âme chère à ton cœur
   S'envole vers les pays de neige,
        Où enfin règne la paix,
   Quand ton coeur alors se brise et que tu n'as plus de larmes,
             Sache
     Que les horizons blancs sont le reposoir ultime, où l'âme enfin libérée des feux de la Chair,
    S'envole  comme un grand oiseau pur,
              Pur,
         Et beau comme l'éternité.

Jérémie, 26 octobre 2015


Colère 1 et 2



      SOYEZ  EN  COLÈRE




N'étouffez pas votre colère. Essayez de garder le contrôle, mais une sainte colère peut faire bouger bien des choses. Vous n'êtes pas méchant de vous mettre en colère. Vous essayez de survivre dans ce monde contemporain qui lamine les plus faibles. Vous n'y pouvez rien. C'est l'enfant blessé en vous qui crie sa haine. Ne vous laissez pas déborder par les sentiments négatifs, exprimez-les aux oreilles attentives en qui vous avez confiance.
Si la colère n'existait pas , le monde serait rempli de Saints. Ne soyez pas un Saint, accordez-vous d'être imparfait. Qui a dit que les Saints  sont parfaits?
Soyez VOUS des bottes au chapeau.



    Jérémie, 27 octobre 2015



dimanche 25 octobre 2015

ÉBLOUI PAR UN ARBRE VÊTU D'OR ET DE FEU...


    Les arbres en automne n'en finissent pas d'être sublimes, ils jettent leurs derniers feux avant la mort apparente de l'hiver.
   Voir ce spectacle incroyablement beau et majestueux de ce lent dénudement nous donne une image de la vie, de la mort, de ce ballet sans fin sur Terre entre les éléments, la création, les choses qui apparaissent et qui disparaissent. Tous ces cycles dans nos vies, de bonheur et d'épreuves, de tristesse et de jubilation.
       Nous sommes là, au milieu de cette nature inouïe que n'a pas encore su effacer la folie humaine. Nous sommes là, éblouis devant le spectacle d'un arbre vêtu d'or pur, au détour d'un chemin, éblouis soudain par cette apparition.

       Nous sommes un élément de cette création, au même titre qu'un écureuil, un chêne, ou une colchique.
Nous sommes faits de la même glaise, de la même énergie.

      Alors qu'un pan de ma vie s'effondrait, ces jours derniers, c'est un arbre couleur de feu qui m'a redonné espoir. Sa vision m'a rappelé que tout sur Terre est amené à mourir un jour, même ceux que nous aimons au-delà de tout. Et tout peut renaître, comme un miraculeux matin d'automne.
    Un arbre m'a cueilli au détour de mon désespoir, alors j'ai senti monter en moi une vague de gratitude infinie envers la vie, envers l'insondable mystère de la vie et de la mort. Parce que la vie est immensément fragile, elle est précieuse, elle est un don, elle ne nous appartient pas.

     La vie est le plus grand mystère qui soit. Soyons éblouis d'être en vie sur cette Terre magnifique, il y a tant de beautés...

      Jérémie, 24 octobre 2015






mardi 20 octobre 2015

LA ROSE EST SANS POURQUOI


     Une Rose ne se pose pas de questions.
      Elle est.

      Elle est belle, tout simplement.

      L'unique but de sa vie, c'est d'être elle-même, d'enchanter le regard.

       La Rose n'a pas peur. De quoi aurait-elle peur? Elle fait partie de la Vie. Elle est la Vie.
       Que sa vie soit courte ou longue, peu importe, elle a le temps.
        Le temps de déployer un à un ses pétales, pour le grand jour, celui où, tremblante d'émotion, elle s'offrira au regard, comme une sublime apparition.

         La Rose ne connaît pas le temps. Elle vit chaque minute comme une grâce, un couronnement.

         La Rose est intemporelle.


Jérémie,  16 octobre 2015


lundi 19 octobre 2015

CHOPIN, LA MUSIQUE AMOUREUSE


     La musique de Chopin m'accompagne depuis que je suis tout petit. J'ai commencé à jouer du piano à l'âge de 10 ans. Je me souviens de la première valse de Chopin, comme elle était difficile pour mes doigts malhabiles, comme elle était belle avec ce chaloupé propre aux trois temps de la valse!
Je me levais à 6 heures pour la travailler, avant l'école, et j'y revenais à midi et le soir avec délice.

  Chopin est aimé de tous ceux qui écoutent et connaissent ses œuvres. Quand on entend du Chopin, on reconnaît cette musique comme une heureuse surprise, et on ne s'en lasse pas. Chopin, ce sont des mélodies sublimes, romantiques, qui dépeignent l'ineffable, le tragique, la mélancolie de l'existence. Des accompagnements qui vibrent et forment comme un lit sonore pour que s'épanche la mélodie.
Une virtuosité éblouissante, toujours au service de l'expressivité.



     Jouer Chopin, c'est un défi, car la plupart de ses œuvres sont extrêmement ardues. Il faut une technique irréprochable pour rendre justice à ses plus grands chefs d'œuvre.
      La technique m'était défaillante, j'ai joué avec bonheur les valses, quelques nocturnes, quelques mazurkas. J'ai buté sur les préludes. J'ai tenté de travailler la première ballade, œuvre fascinante, écrite comme un grand poème épique. Cette pièce fut longtemps ma préférée entre toutes. Mais il m'a manqué quelques années de conservatoire pour la jouer correctement.

     Alors j'écoute cette musique à défaut de pouvoir la jouer. J'y trouve un havre de paix, un jardin triste et grave dans la cacophonie du monde.

     Le concerto en mi mineur m'accompagne depuis mon enfance, sous les doigts d'Arthur Rubinstein, le plus merveilleux interprète de Chopin, à mon sens. Ce concerto m'émeut à chaque fois, me transporte. Je l'ai écouté un nombre incalculable de fois, en y trouvant toujours une fraîcheur nouvelle.
     Le premier concerto de Chopin, c'est avoir vingt ans toute la vie, souffrir du trop-plein de grâce, c'est un jaillissement ininterrompu de merveilles sonores, une cantate qui est un hymne à la vie et à la jeunesse du cœur amoureux.

     C'est cela Chopin: la musique amoureuse de l'âme.

        Jérémie, 13 octobre 2015





dimanche 18 octobre 2015

CROIRE À L'AMOUR


L'amour fait vibrer le cœur, l'amour va où il veut. Il nous emmène, nous transporte...rien n'est plus fort.

L'amour saccage nos jardins, abîme nos rêves, il n'a pas de règles.

L'amour nous mène au feu.

L'amour est une douche glacée au cœur de l'été, un feu de bois au beau milieu de l'hiver.

Quand on croit tout connaître de l'amour, il revient en force et nous bouscule. Il nous fait siens. Il nous désarticule.

L'amour, c'est l'impossible devenu humain, c'est une comète qui nous frôle et nous enveloppe dans sa lumière.

L'amour vient au printemps, et nous quitte en automne. Si sa morsure nous atteint, la vie entière ne suffit pas pour lui faire place.

S'abandonner à l'amour, cent fois, mille fois, et croire à chaque fois en ses promesses, se laisser berner avec délice.

Crois-tu à l'amour?

Son empreinte nous laisse à nu.
Son étreinte fauve
Nous entr'ouvre les portes du paradis.

Aimer nous endimanche,
Pour mieux nous dénuder
Un soir de folie.
Avec force il nous transperce,
Nos défenses cèdent,
Nous sommes des prisonniers heureux.

Ô croire à l'amour!
Une fois, une ultime fois!...

          Jeremie, 12 octobre 2015


mercredi 14 octobre 2015

LES FLEURS M'ONT SAUVÉ LA VIE


     J'ai traversé dans ma vie des déserts, j'ai souvent connu le désespoir. Parfois c'était trop dur.
J'ai dû me reconstruire plusieurs fois.

     Ma très grande sensibilité me rend vulnérable aux critiques ou à l'agressivité qui nous entoure.

     Cent fois j'ai crû mourir, de chagrin, de fatigue.

      Mais dans ces tourments, j'ai trouvé une île de paix: les fleurs.
Les fleurs sont le miracle de la Terre pour ses enfants meurtris.
       Regarder ce qui nous entoure peut nous sortir du marasme. Juste observer la beauté, et elle est partout.

      Les fleurs sont si belles! Elles nous donnent de la grâce là où il y a de la brutalité, de l'amour là où il y a de la haine.
       Voir une rose, c'est comme une apparition! Fouler du pied un gazon constellé de pâquerettes! Se laisser émouvoir par la perfection d'un lys!
Caresser du doigt la soie d'un coquelicot!
     Les fleurs témoignent de la perfection de la nature. Là où elles sont, elles apportent la joie, la vie.

        Je le dis: les fleurs m'ont sauvé la vie.







jeudi 8 octobre 2015

Improvisation


Céleste rencontre




Un peu plus dense



Deux tableaux à la peinture acrylique, réalisés avec un gros pinceau trempé dans la couleur.
Le mouvement est sûr et rapide. C'est la pratique de la calligraphie japonaise qui m'a permis de réaliser ce genre de peinture, en recherchant la pureté et la simplicité.



Jérémie, 8 octobre 2015




mercredi 7 octobre 2015

Marie


Marie, tu as vécu dans ta chair, dans tes émotions, dans ton cœur, le déchirement de voir ton propre fils crucifié, alors qu'il avait été un homme de paix, un homme juste et bon. Cette injustice, cette douleur profonde d'une femme meurtrie, tu l'as transcendée, tu nous as donné l'exemple unique par ta vie du pardon, de la miséricorde.

Cet enfant, tu l'as porté en ton sein, tu lui as donné la vie, tu l'as soigné et élevé comme la chair de ta chair.

Cet enfant est devenu un messager d'amour pour notre monde exsangue.
Il nous montre la voie. Son amour est sans limite.

Et toi, tu écoutes la plainte des hommes et des femmes qui souffrent, tu nous écoutes et tu nous consoles, par ta présence bienfaisante. Tu mets dans nos blessures un baume qui calme toute douleur. D'avoir souffert tout ce que nous souffrons, d'avoir écouté ton cœur en cette vie ultime, où tu as réalisé l'immortalité, tu es devenue mère universelle.

Tu as porté le fardeau de toutes les femmes, mais aussi de tous les hommes.
Notre prière monte à toi. Notre âme bouleversée veut suivre l'exemple d'amour sans condition que tu as incarné, et que tu diffuses aujourd'hui et pour toute l'éternité, à travers l'immensité du Cosmos.

Marie, je te prie pour notre Terre qui renaît dans sa pleine lumière, emmenant avec elle tous ceux qui te suivent humblement, tous ceux qui choisissent la paix plutôt que la discorde, l'amour plutôt que la haine, la vérité plutôt que les manœuvres du mental.

Et je te prie d'aider tes enfants, qui par la simplicité du cœur, guérissent inlassablement notre Mère la Terre.

  Jérémie


La passion des pierres

      La passion des pierres m'est venue peu à peu, elle m'a cueilli il y a quelques années et depuis n'a fait que s'épanouir.

      Les pierres sont fascinantes par plus d'un aspect: il y en a des centaines de sortes, aucune n'est semblable à une autre. Leurs couleurs déploient une variété infinie de nuances, du noir le plus profond au blanc le plus éclatant, des dizaines de nuances de vert, de rose, de jaune, de bleu...c'est un ravissement de les contempler.
     Elles ne cessent de nous étonner par leur énergie, qui peut être douce, enveloppante, ou au contraire extrêmement puissante, voire bouleversante. Ces énergies ont des propriétés de guérison à l'infini.

     On peut tomber amoureux d'une pierre, et c'est le plus souvent un véritable coup de foudre! Elle nous parle, nous attire, on ne peut plus la laisser des yeux, on la touche...on l'aime.
     Les pierres ont un secret: si on les aime, si on les aime vraiment, si on s'en occupe avec amour, si on les admire, elles vont changer doucement. Elles peuvent devenir plus brillantes, plus lumineuses, leur couleur peut s'approfondir, ou s'éclaircir, elles font parfois -ô miracle!- des arcs-en-ciel de lumière.

    Les pierres évoluent depuis des millions d'années, et cette évolution s'accélère actuellement pour fêter le renouveau de la Terre. On découvre de plus en plus de pierres totalement inconnues.
       Elles nous font un don d'amour, car elles acceptent de s'offrir à nous afin d'accélérer notre évolution.

     Mes pierres, celles qui ont choisi de venir en ma possession, me donnent au quotidien une satisfaction semblable à aucune autre. Je ne me lasse pas de les admirer. Un jour, elles retourneront à la Terre, et ce sera bien.
      Elles m'auront fait ce cadeau inestimable de me prêter une partie des forces telluriques colossales de notre sublime planète  pour m'aider à devenir meilleur. Merci les pierres!...

      Jérémie, 7 octobre 2015