jeudi 29 septembre 2016

Schumann Piano Concerto, in A minor, OP. 54 Martha Argerich & Riccardo Chailly




Le concerto de Schumann par une Martha Argerich en pleine possession de ses moyens.
Son interprétation est pleine de vigueur, de poésie.

J'aime cette façon de jouer Schumann, très expressive, emportée, car il faut de la passion, de l'excès pour bien jouer le grand compositeur allemand.

Écoutez l'intégrale de ce chef-d'œuvre, servi également par un Ricardo Chailly au sommet de sa forme, dans une des plus belles salles de concert du monde.


(Source youtube: classicmusic541)



Martha Argerich


 MARTHA  ARGERICH,


  

       La Lionne du Piano

 

  À l'âge de sept ans, la pianiste d'origine argentine Martha Argerich jouait déjà les concertos de Mozart en soliste, dans les plus grandes salles.

   Elle est un génie du piano, comme on en rencontre deux ou trois fois par génération.
   Avec sa voluptueuse chevelure noire de jais, qui a joliment blanchi ces dernières années, elle ne peut passer inaperçue en concert:
   Elle donne tout.

   Sa marque de fabrique: l'entièreté. 
La passion. La pulsion, dirais-je presque. Car son jeu impulsif est pétri des contrastes les plus violents.

 

   Mais ce qui caractérise vraiment la pianiste léonine, c'est son indescriptible virtuosité. 

    La virtuosité de Martha Argerich est proprement époustouflante.

    Son enregistrement de la sonate de Liszt, connue pour sa difficulté diabolique, autant techniquement que musicalement, en témoigne.
    Argerich vole, survole la partition, se déchaîne...rien ne la bride, rien ne lui est impossible.

    Elle y est tout simplement éblouissante.



   Mais, loin d'être une dévoreuse de touches blanches et noires, Martha Argerich est avant tout une poétesse du piano. 

    Sa passion, son imagination, sont débordantes. 

     Elle met toujours la brillance et la technique au service d'une interprétation qui touche immédiatement le cœur de l'auditeur.
     Elle est totalement instinctive dans son jeu.

     Dans les Kreisleriana de Schumann, elle dépeint avec grand talent la passion romantique, elle y est abrupte, sans concession. Excessive, comme l'était le compositeur allemand, sans aucun doute...


    Le côté percussif de Bartók lui sied à merveille. Avec l'admirable violoniste Renaud Capuçon, sa sonate pour piano et violon va du mystère des moindres pianissimi aux tonitruances exaltées des fortissimi.

    Elle décolle littéralement dans le redoutable "Gaspard de la Nuit" de Ravel.
     Le miroitement scintillant de la première pièce, "Ondine", restera le plus beau jeu de lumière jamais offert dans cette pièce mythique.
      ...et jamais on avait joué "Scarbo" comme ça!!


   Dans Beethoven, elle est excellente, l'art du contraste s'y exerce à merveille.

   Son concerto de Schumann est d'une force expressive peu commune, notamment dans la cadence, qu'elle joue dans un seul souffle, comme une flèche ardente qui se meurt d'atteindre sa cible.

    Du troisième mouvement, qui est l'apogée de l'œuvre, une course exaltée vers la joie dionysiaque, elle fait une exaltante et virtuose chevauchée. Et ainsi lui rend justice, car rien n'est ennuyeux ou maladroit dans ce concerto, qui est un poème d'amour épique écrit fébrilement par Robert pour sa chère Clara.

     Des passions du premier mouvement, on passe à la douce innocence des jeux d'amour, avant de se laisser gagner par l'euphorie, la complétude heureuse de la fin.

     Un pur chef-d'œuvre.

 

    Les couleurs de Martha?

Un rouge carmin.
Un vert profond.
Un noir parcourus de bleus.
Un blanc aveuglant.

  J'aime cette pianiste depuis toujours. Elle me donne le goût de vivre, le goût d'aimer, d'être excessif en toute chose.

     Martha Argerich habille son piano des couleurs de la passion.

          Son piano revêt toutes les couleurs du rêve et de l'amour...

    ...toutes les couleurs de la Vie!

 

Jérémie, 13 septembre 2016

lundi 26 septembre 2016

Passer un automne avec toi


 PASSER  UN  AUTOMNE

            AVEC   TOI

  



   J'ai le cœur lourd de chagrin,
    Lourd comme les jardins
    D'automne, qui se penchent,
   Les fleurs qui sommeillent.




 Beauté du temps qui passe,
    Qui me blesse et me lasse...
     Laisse-moi faner dans tes bras.
     Laisse-moi mourir un peu
                            Avec toi!




   La pureté, la grâce
       Me sauvent encore, parfois.
    J'ai l'âme si vieille,
    Seules me consolent  les fleurs.




    Demain sera comme hier,
      Chargé de senteurs.
       Aime-moi mieux aujourd'hui
       Pour survivre à demain!




     L'automne m'enrubanne
     De ses brumes,
  Le printemps est loin.
  Passer un automne avec toi...






Jérémie, 25 septembre

jeudi 22 septembre 2016

Moment de grâce


   Moment  de  GRÂCE



   Chaque fois que j'aperçois un papillon, je suis touché par cette apparition fugace, miraculeuse.

    Cela m'émerveille. 



    Sa manière de voleter si légèrement, ses couleurs qui scintillent aux rayons du soleil, sa danse irrégulière, et en même temps très harmonieuse.

    En noir et blanc ou en couleurs, quel extraordinaire témoignage de la perfection sans fin de notre Terre-mère, connue dans le cosmos sous le nom très sacré de
              URANTIA-GAÏA.

    Notre Terre, Joyau unique dans l'Univers!
 

   

Le PAPILLON, image métaphorique universelle pour parler de la divine
MÉTAMORPHOSE.
    L'homme devient Homme.

De sa perfectibilité, il fait une force, il se pardonne de ne pas être parfait, et devient ainsi HUMBLE.

 

Qu'est-ce que l'Humilité?
C'est reconnaître ses forces et ses faiblesses. C'est comprendre que le plus humble d'entre nous mérite notre attention et notre AMOUR.
C'est reconnaître notre fragilité, et choisir d'en faire une FORCE.
   


Chaque matin, une nouvelle journée s'annonce, pleine de promesses. La page est blanche.
À nous d'essayer de faire mieux que la veille.

LA  VIE  EST  D'UNE  INFINIE  PATIENCE.



Jamais nous ne serons exclus du Cercle divin du monde, quoi que nous fassions.
Le divin nous pardonne éternellement.

C'est l'amour DIVIN qui donne la mesure du temps et des choses.

Jérémie

   


Soyez doux avec vous-même!

lundi 19 septembre 2016

Pour un rire de toi


  POUR  UN  RIRE  DE  TOI



Ma vie défile, en ce soir d'été
Où tout est délice et abandon.
Le bonheur s'est invité, ce soir,
Comme une brise caressant
Le visage en sueur.
J'avais 16 ans, une fois.
Tout était touffeur et moiteur,
Les passions saisissaient mon âme,
Mais point mon corps.
À force de tendre vers les cimes,
J'avais perdu la mesure,
La mesure du temps qui se fait cruel:
Je m´imaginais éternel.
Ô illusion! Ô trouble!
Avant de m'élever,
Il a fallu que je tombe.




J'avais connu les cimes?
Et bien je connus l'abîme.
Tous mes rêves saccagés,
Toutes mes floraisons devenues sèches.
Il a fallu,il a bien fallu,
Me perdre cent fois,
Et me blesser mille.
Tout ce que j'avais espéré,
Tout ce que j'avais conquis,
De lutte facile,
Tout me fut retiré,
Avec violence.
Mon chagrin était muet,
Je n'avais pas de mots
Pour dire ma défaite,
Pour dire mes errances.
Les plus grandes douleurs
Sont muettes, dit-on:
La mienne était comme un cri
Qui reste éteint au fond de la gorge.

  


J'ai perdu l'or des heures,
J'ai perdu la précieuse insouciance,
Je n'ai trouvé que des déserts.
À chaque virage
Se dressaient de nouvelles
montagnes.
Et je ne savais pas les chemins
Pour franchir l'impossible.
Je cherchais la divine étreinte,
Je ne savais pas aimer,
Encore moins haïr.
Je me cognais à toutes les portes,
Je n'avais point de force,
Point de témérité,
Et pourtant j'en ai franchis,
Des océans de solitude.
De rares Oasis, au détour de la dune,
Si vite évanouies.
Mais, pensant trouver quelque
Certitude,
Aussitôt ma frêle assurance
Flanchait:
Si peu de gens savent
Mettre du velours dans leurs paroles.




Les années passant, j'ai cru
Trouver des escales,
Un peu de bonté au fond d'un regard,
Un peu d'espérance
Glanée ça et là...
Mais comme des fouets qui claquent,
Les mots me faisaient mal,
Un reproche pouvait détruire,
D'un seul,
Le fragile édifice.
J'ai écris mes maux dans des mots,
Poète je me croyais,
Et peut-être un peu l'étais.
La poésie m'évitait de pleurer,
Verser des larmes m'était
Un plaisir rare,
On apprend si peu aux gens à pleurer...
Je pleurais quand les larmes
Accumulées, se déversaient,
Comme un trop-plein de détresse.
Je pleurais peu, je pleurais mal.

    


Comme des fontaines d'amour,
Je rencontrai,
Au hasard du chemin,
De grands amis, qui savaient
Voir, au travers de mes excès,
Mon innocente beauté.
Et qui par leurs mots si purs,
Me guérissaient infiniment,
De tous ceux qui ne savent pas
La souffrance,
Ceux qui connaissent toujours
Les mots qu'il faut,
Mais ne savent pas le silence,
Le silence de celui qui aime,
D'amour ou d'amitié,
Mais quelle peut être la différence!
Le corps qui exulte, ne connaît pas
La sagesse, mais celui, qui, sage,
Ignore la brûlure du désir,
Ne connaît pas la vie.

          ••••••••••••••••••

Un jour où je n'y croyais guère,
Tu es venu dans ma vie,
Comme un pas de danse,
Comme une brise légère,
Comme un vent merveilleux.
La première fois que tu vins
En mon royaume,
Je me souviens d'une musique de piano, écoutée en ces
instants de grâce.
Ses accents creusaient en moi
Le douloureux sillon d'une langueur
Inconnue.
La musique de Chopin
Ne m'avait jamais autant bouleversé que lors de ce premier jour avec toi.
   


Alors, je sus que de t'avoir
Rencontré,
Était le nouveau printemps de ma vie.
Tu m'as fait connaître toutes les Saisons,
Les glaces hivernales,
Les torrents de l'été.
Tu m'as fait goûter au mystère
De l'automne, et à l'indolence
Des beaux jours.
Avec toi, j'ai abandonné la lutte.
J'ai trouvé qui j'étais,
Qui j'aimais.
Je t'ai adoré, je t'ai connu par cœur,
Je t'ai même oublié, parfois.
Notre temps est le temps des roses,
J'en connais toutes les nuances,
J'en connais le parfum
Et l'absence.
Tu es la plus belle rose de ma vie.

Avec toi, j'ai su que rien
Ne compte plus,
Qu'un moment léger
S'envolant, que quelques rires,
Quelques mots sans importance.
Avec toi j'ai découvert
Que les plus grands trésors
Ne valent pas un rire de toi.
T'entendre rire est ma victoire,
Mon bonheur,
Ne cesse jamais de rire avec moi!
Je veux emporter la musique
De ton rire,
Pour tous les moments qui me restent à vivre.


jeudi 15 septembre 2016

Dalida - Amoureuse de la vie

Dalida - Amoureuse de la vie



(source youtube: Daluido)



"Quand je mets une nouvelle robe,

 Je mets vraiment
        Une nouvelle robe,
 Et quand je croque une pomme,
 Je croque vraiment
        Une pomme."

Sublime chanson de Dalida, et trop méconnue, qui est un hymne à la beauté de la vie.
Où l'on peut apprécier la grande sagesse de cette femme, son ouverture, et son amour du public, et tout simplement de la Vie...

 

    Jérémie, 15 septembre 2016

dimanche 11 septembre 2016

Dalida - Avec Le Temps

Dalida - Avec Le Temps



(Source youtube: TBC)


 Laissez-vous toucher, bouleverser, par cette chanson de Léo Ferré, chantée, sublimée, par l'art dramatique de Dalida....une fleur au bord de l'abîme...
  Il faut connaître la vieillesse, l'avoir côtoyée, et aimée, pour apprécier ces paroles, tellement touchantes et simples.
  Une vieillesse qui n'en peut plus...

      Dalida nous démontre s'il le fallait, qu'elle fut une très grande chanteuse, et même une des plus grandes.




Dalida - Il venait d'avoir 18 ans (1975) intégrale

Dalida - Il venait d'avoir 18 ans (1975) intégrale



(Source youtube: RTS)


  Dalida, souveraine dans cette chanson illustre, sensuelle, mélancolique, aussi.
   Elle a la quarantaine, elle est au faîte de sa beauté, elle rayonne!
      Dalida, comme une reine, chante de sa voix enveloppante, l'amour impossible.    Inoubliable...







Dalida aux cieux de l'amour


 
                    


DALIDA  Aux  Cieux                          De  l'AMOUR


  




     Qui n'a pas entendu une fois dans sa vie la voix de velours de Dalida, parfum de soleil aux délicieux "r" roulés?

      Qui n'a pas vu sa silhouette élancée, parée de scintillantes robes-fourreau, son visage tellement féminin encadré d'une somptueuse chevelure blond doré?

      Qui ne s'est pas envolé une fois au son de sa voix, le temps d'une chanson, le temps d'un moment de grâce, cueilli au firmament de l'existence?

   




      Dalida fait partie de ces rares femmes dont on peut dire qu'elles sont sculpturales.
      Élue Miss Égypte dans sa jeunesse, elle était alors brune, et son mystérieux charme oriental fascina l'Europe.

        Bien plus tard, elle teignit son extraordinaire chevelure en blond. La légende était née.


         Dalida fut la chanteuse la plus universellement décorée, elle chanta plus de 500 chansons en Français, et dans bien d'autres langues.

        Là où d'autres chanteurs et chanteuses deviennent hautains, elle resta toute sa vie d'une grande gentillesse et simplicité.
        Elle était profondément sensible et intelligente.

         Le public l'adorait.

  



      La vie de Dalida fut jalonnée de très douloureuses épreuves. Une première tentative de suicide dont elle réchappe, lui fit connaître une expérience de mort imminente.
      Elle sortira changée à jamais d'avoir connu l'autre côté, la lumière.

      Elle commença à lire les grands philosophes, elle s'ouvrit au monde spirituel.


       Sa vie affective fut terrible: elle assista à la découverte de la mort violente de plusieurs de ses compagnons par suicide.
       Elle resta marquée à jamais par ces pertes dramatiques.
       Elle ne parvint jamais à connaître le bonheur en amour.

        Elle rencontra un homme bien plus jeune qu'elle, tomba enceinte, et dut se faire avorter, car son ami ne voulait pas de l'enfant.
        Elle resta stérile.
        Ce fut une des grandes douleurs de sa vie.


        Celui qui croit Dalida superficielle, devrait écouter certaines interprétations inoubliables comme "Avec le temps" de Léo Ferré, "Je suis malade" de Serge Lama, ou encore "la Mamma" de Charles Aznavour.

       Ses interprétations sont tout simplement bouleversantes.

       On sent que cette femme exceptionnelle possédait une profondeur d'âme unique.

   


      Dalida chantait des chansons légères, elles lui allaient à merveille.

      Ses chansons de la maturité sont devenues immortelles. Elles devinrent solaires, lumineuses.


      À l'âge de 53 ans, elle nous a quitté. Elle a choisi de mourir.
       Elle laissa ce mot: "Pardonnez-moi, mais la vie m'est insupportable".


     Pleurons, pleurons Dalida!


          Elle nous laisse dans l'oreille et dans le cœur sa voix.
       Sa voix inoubliable, grave, sensuelle, son expressivité hors du temps, sa voix de velours qui, en montant dans les aigus, me donne juste envie de pleurer.


           Merci, belle Dalida, tu as donné au monde tes chansons, gaies ou tristes, qui nourrissent les âmes poètes, pour toujours.


     


Jérémie, 11 septembre 2016

jeudi 1 septembre 2016

La bonté



    ••• Sans elle, rien n'existerait •••



               • LA   BONTÉ •

   


    La bonté vécue, acceptée, nous donne des ailes. À mesure que nous renonçons à nuire, à médire, à juger, notre être s'élève, et peut-être renonce à être reconnu, admiré.



 •••••••

   La bonté n'existe pas dans ce monde, elle est créée par ceux qui laissent encore parler leur cœur, et qui sont prêt à s'extraire de la folie qui partout se répand, la folie aveugle de ceux qui s'enferment dans une souffrance insensée: vouloir devenir, faire, posséder, diriger, briller...



•••••        ••        •••••

    La bonté ne cherche que ce qu'elle donne d'elle-même, elle ignore sa propre action, car elle ne recherche pas l'action, elle se répand comme un baume sur l'humanité exsangue, comme le parfum délicat d'une rose, s'exhalant au fond d'une cour oubliée.

       •••••••••••••••••••••••••••••••••

Jérémie





Août 2016