mercredi 20 janvier 2016

La première rose de l'année


  LA  PREMIÈRE  ROSE
              DE  L'ANNÉE





    2015 avait été rude, les premières journées de janvier également.
     La grisaille, la pluie froide qui dure des jours.
     Un air de tristesse au coin du cœur, qui se serre, on ne sait trop pourquoi.
     Peu d'envies, juste celle de laisser les journées couler sur moi...

     Ce matin, le soleil est là, il fait très froid, une de ces journées d'hiver où tout est léger, le sol scintille, les passants sont emmitouflés.
      Une journée légère, pour ceux qui aiment un froid sec. J'en suis!...

       Je décide d'aller me promener.

      Au détour d'une rue, une petite cabane verte, et, au bord de la route, quelques bouquets de fleurs posés sur un établi. Je remarque le sourire printanier de quelques jonquilles.
      La marchande me fait signe, de sa cabane.

      Je ne savais pas si je voulais une fleur ou pas, alors j'ai choisi une rose.
       Une rose pour moi.

       La dame est de bonne humeur, le genre de personne avec qui on est tout de suite bien. Nous échangeons quelques paroles, sur le temps, sur la beauté des fleurs...
       Et me voilà avec ma rose, soigneusement emballée...

       Et tout d'un coup, j'ai le cœur au printemps.
       Sans savoir pourquoi, mon cœur est à la fête. Tout me paraît plus léger,  l'air est vif. Un groupe d'enfants jouent dans un parc. Leur rire, leur enthousiasme me contamine.
       J'ai tant à vivre, tant à voir!
       J'ai 38 ans, la vie me sourit!

       Une rose est venue me réveiller de ma torpeur:
"Ne sois pas si sérieux! Vis!
Regarde les beautés qui t'entourent!
Regarde-moi, comme je suis belle!
Comme je suis unique!
Réveille-toi!"

      Toute la tristesse des 15 derniers jours s'est soudainement envolée.

      Simplement, je me suis offert cette rose, je me suis fait ce petit cadeau. Et de ce geste simple à surgi un arc-en-ciel de petites impressions joyeuses.

  Et pour la première fois, j'ai senti poindre en moi la joie du printemps.


Jérémie, le 18 janvier 2016



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