dimanche 20 mars 2016

AIMÉ DES DIEUX: MOZART



AIMÉ  DES  DIEUX:  MOZART

AU  BORD  DE  L'ABÎME





La musique de Wolfgang Amadeus
Mozart n'est pas simplement sublime: elle EST.
Elle existe par elle-même, dans sa perfection.

Il y a dans sa musique, miracle d'équilibre, un flux constant, qui nous emmène vers un ravissement, un étonnement perpétuels.
Toutes les émotions y sont dépeintes, sublimées, de l'exaltation à la colère, de la peine à l'abandon.
C'est une musique profondément tragique.


       


Mozart a connu le tragique de l'existence, les fluctuations de l'humeur, la douleur, la violence des sentiments.

Tout cela est dans sa musique. On commence avec une mélodie légère et sautillante, et rapidement, on sombre vers l'abîme. Les harmonies viennent nous transporter dans d'ineffables profondeurs, mais toujours avec pureté, élégance.
Écoutez les concertos pour piano, jeu exquis d'ombre et de lumière, comme un sanglot au creux de l'existence, comme si la douleur se guérissait elle-même de sa propre blessure.

On me dit des fois: Mozart est ennuyeux.
Je ne peux que bondir! Mozart est le moins ennuyeux des compositeurs!
Mozart nous surprend à chaque instant, et quand bien-même on aurait écouté cent fois une œuvre, on y redécouvre à chaque fois d'innombrables trésors!




Mozart nous éblouit, sa musique fuse, sa musique nous emmène irrésistiblement.
Mozart peut nous émouvoir jusqu'aux larmes. Ses opéras décrivent les méandres de la personnalité humaine avec un génie sans équivalent.
Son Requiem, témoignage ultime de l'humanité profonde du compositeur, ouvre des voies nouvelles vers le romantisme.

Mozart, c'est aussi un compositeur que craignent tous les interprètes.
Jouer Mozart de la plus belle manière est le défi ultime de l'artiste, du musicien. Ses sonates pour piano appelèrent ce commentaire d'un grand pianiste du passé: trop faciles pour un enfant, trop difficiles pour un artiste.

Mozart est difficile techniquement, et pour rendre la simplicité, la limpidité, mais aussi les contrastes qui illuminent ses œuvres, il faut travailler énormément.
Et lors du concert, tout ce travail doit disparaître, la musique doit couler d'elle-même avec une grande facilité.
Un véritable défi pour les chanteurs, pianistes, violonistes,etc.

  


Si je ne devais emporter qu'une œuvre de Mozart sur une île déserte, ce serait le concerto pour flûte et harpe.
Ce concerto m'accompagne depuis mon enfance. Il personnifie la beauté et la pureté. Je l'ai écouté cent fois, et chaque fois j'y trouve un plaisir, une fraîcheur inouïe.
Les passages sur le mode mineur, qui donnent à cette œuvre lumineuse une touche sombre, comme un soupir qui traverse l'azur, sont mes préférés.

Mozart me bouleverse.

Il nous redonne foi en l'humanité, et nous amène à ne plus douter de la victoire de la Lumière sur cette Terre.
Sa musique porte en elle cette victoire, elle le proclame.
Il faut encore croire en l'homme, croire en la beauté.
Il faut encore croire à la Vie.


Jérémie, 20 mars 2016

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