vendredi 1 avril 2016

Élan


ÉLAN




Oh! Que ma douleur d'exister
Est forte!

Les effluves de l'amour
Me font chavirer!

J'apprends le jour,
J'apprends la nuit,

Que tout se tarit,
Que tout jaillit,
Comme une flèche
Qui se fiche
Droit dans le Cœur!

Maintes fois je crois mourir:
Mais c'est plus haut que la vague
Me porte,
Et mes assurances chancellent.

Ah! Me perdre mille fois encore
Dans la forêt insoumise,
Qui comme une antre des rêves,
Me porte haut puis me lamine!

J'ai perdu mon ancre,
Au large je navigue,
Et ploie sous le vent:

La Vie efface tout,
Et recommence,
Brisant mon orgueil
Et me jetant dans les excès.





Le vieux Manoir de mes envies
S'écroule.

Il me reste ma vigueur,
Ma folie,
Et ma détresse.

Il reste le chemin à parcourir,
Porté par le ciel,
Ébranlé par le tonnerre!

Oui, ami,
Apprend,
Que la Vie est un éternel
                   Recommencement!



Jérémie, 31 avril 2016.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire