dimanche 3 avril 2016

BARBARA L'UNIVERSELLE




     BARBARA  L'UNIVERSELLE


  


      Les chansons de Barbara sont inscrites dans le cœur de son public, comme autant de récits de vérité, d'amour, de solitude.

     Barbara revient de son passé comme une rescapée. Elle dira: "Je n'ai pas eu d'enfance, et c'est sans larmes."

     Sa déchirure, son terrible secret, elle le porte à travers ses chansons.
"Nantes", qu'elle n'a pu chanter sans à chaque fois un pincement de cœur,
évoque ce père qui l'a violée pendant toute son enfance.


 


       Barbara parle à notre âme esseulée, qui cherche la lumière à travers l'obscurité de notre histoire, de nos amours.

       Elle a dit: "Toute ma vie se trouve dans mes chansons."

       Sa voix unique, profonde, bouleversante, sa voix claire et désespérée, expressive, à fleur de peau, sa voix velours, sa voix qui nous touche au plus profond...

       Barbara était une femme libre, une femme amoureuse.

       Sa chanson: "Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous", s'adresse à son public, son public qui la fait vibrer, exister, son public, qui, quand elle n'avait plus de voix sur scène, chantait les chansons à sa place.


 


    Le public de Barbara est reconnaissant, il ne pourra jamais oublier toutes ces chansons, qui sont des confidences, des cris, des aveux.

     Sa vérité toute nue transparaît, avec une sincérité qui donne le frisson.

      Barbara à chanté la mort, aussi, cette mort qui donne à la vie sa profondeur, la mort de ceux que nous avons adorés, ineffaçable chagrin.

      Mais elle a surtout chanté la vie, l'amour, l'espoir, la colère, le printemps, l'automne rousse, et ce mal de vivre qui nous prend, et nous empoigne.

      "L'Aigle Noir" restera sa chanson la plus célèbre, un hymne, une voix qui s'élève...





      L'Aigle Noir, c'est le crime de cet adulte qui vient visiter l'enfance, nous morcelant à jamais.

      Une des ses premières chansons nous susurre:

 Dis, quand reviendras-tu?
 Dis, au moins le sais-tu?
 Que tout le temps qui passe,
 Ne se rattrape guère,
 Que tout le temps perdu,
 Ne se rattrape plus!

      La Dame en Noir nous fait aimer la vie, dans sa fulgurance.

      Elle nous dit:
Faites fleurir votre vie, faites-en un poème, un soupir.

       J'ai découvert Barbara à 27 ans. Ses chansons, je les connais toutes.
        Elle m'a aidé à vivre les années noires, les années chagrin.

        Barbara reste chère à mon cœur, pour verser le trop-plein de larmes, pour espérer encore, pour aimer la vie, justement parce qu'elle nous crucifie, pour ne pas vivre en aveugle dans un monde qui ne cesse de déployer toutes ses beautés.

 

    Jérémie, 2 avril 2016








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