LE JOUR OÙ TU NE SERAS
PLUS LÀ
Ce soir, en te regardant dormir,
J'ai su qu'un jour,
Tu ne serais plus là.
J'ai regardé ton visage,
Je m'en suis imprégné.
J'ai vu tout ce qui va me manquer,
J'ai vu l'absence s'inscrire
Sur tes traits.
Tout cela se sera évanoui,
Comme un songe trop vrai,
Trop beau.
À mesure que tu sombrais
Dans le sommeil,
Tu t'es détaché de moi.
Tu m'échappais déjà.
Je voulais te retenir,
Te garder au chaud de mon cœur.
Mais déjà tu t'envolais,
Déjà tu me fuyais...
Le chagrin s'est glissé,
Tout contre mon âme.
Je voudrais te garder,
À jamais vivant
Contre mon corps.
Tes paupières ont tremblé un peu,
Ton souffle s'est fait lourd.
Ma main posée sur toi,
A senti chaque secousse,
De ton sommeil agité.
J'ai voulu t'apprendre par cœur,
Pour ne rien oublier de toi,
Pour ne rien oublier de ce printemps.
J'ai eu le cœur chaviré,
De te savoir si fragile,
De t'imaginer absent.
À t'aimer au-delà de moi-même,
Je suis devenu captif
De notre île au bonheur.
Comment saurai-je
Sans toi,
Donner suite à ma vie?
Le besoin de te sentir contre moi
En devient douloureux.
Comment imaginer un instant
Te perdre,
Toi qui fais de mes jours
Un poème?
Comment croire encore
En ma vie,
Si tu la désertes,
Me laissant béant de douleur?
Bientôt tu vas t'éveiller.
Je me ferai tendresse,
Pour te cueillir hors du sommeil.
Je me ferai câlin,
Je te bercerai de ma voix.
La vie suivra son cours.
Parce que je t'aime au-delà de tout,
Je te donne ma vie, mon être,
Car un jour, Dieu le sait,
Tu t'endormiras pour l'éternité.
Et je serai béant de toi,
Et dans ma vie qui chavire,
Je voudrai n'avoir rien vécu en vain,
Je voudrai avoir dit
Tous les je t'aime,
Pour que mon amour puisse
Te trouver,
Au-delà du temps,
Au-delà des mondes.
Alors, je saurai,
Que tu emportes le meilleur
De ma vie,
Et que personne au monde,
Ne pourra m'aider
À traverser la montagne
De mon chagrin.
Vivre sans toi
Sera un chemin dans le désert,
Car tu as étanché toutes mes soifs.
Jérémie, 12 avril 2016
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