lundi 6 février 2017

Johannes Brahms

JOHANNES  BRAHMS

  

     Les brumes du
                Romantisme allemand




  Il ne se passe pas une semaine sans que j'écoute une œuvre de Brahms.
  J'y revient encore et encore.
Le plaisir est intact.

  Sa musique me "masse l'âme".
Je ne trouve pas d'autres mots.

   La densité de la sonorité brahmsienne, son velouté, son côté charnel, me grisent.

    Laissez-moi vous parler de quelques-unes de ses œuvres majeures.

  


  


LE REQUIEM ALLEMAND

    Je l'ai découvert à l'âge adulte, et ne cesse désormais d'approfondir ma connaissance de cette œuvre majeure de la musique sacrée.

     Tout le Requiem s'écoute d'une traite.  Passer plus d'une heure avec les masses sonores, les chœurs d'un profond lyrisme, l'orchestre, les deux solistes....

   C'est une musique qui touche à l'essence de la condition humaine. Son message est à la fois humaniste et religieux: savoir accepter que nous sommes mortels. Une musique de l'âme qui souffre, mais trouve aussi sa rédemption...

   Et puis...l'apaisement final...

   



LA SONATE POUR VIOLONCELLE
         ET PIANO No 1

    Je suis allé à la rencontre de cette œuvre lors d'un concert. J'étais un jeune adolescent.
   Ce fut un choc.

   La mélodie infinie qui s'élève, les passages chantés par le violoncelle et repris au piano, comme autant de suppliques... Tout cela m'avait emporté vers un pays immense, dense, que je ne connaissais pas. Avais-je franchi les Arcanes du temps?
    Cette musique tellement évocatrice de la passion, et l'amour, avait touché mon jeune esprit.

  La version de Jacqueline du Pré, avec Daniel Barenboïm, est poignante. La grâce musicale.

   




LE CONCERTO POUR VIOLON

  Avec celui de Beethoven et de Mendelssohn, c'est à mon sens le plus important chef d'œuvre de la littérature pour violon et orchestre.

  À chaque fois que j'entends la superbe phrase musicale qui inaugure le concerto, je me dis: comment peut-on s'imaginer plus magnifique début d'une œuvre concertante! Elle pose le paysage, d'une manière souveraine.

   Toute l'œuvre est parcourue d'un souffle poétique, d'une énergie rythmique rare. Le violon survole littéralement l'orchestre, et la salle.

   Le deuxième mouvement et son cantabile si profondément humain, mais pourtant déjà angélique, est interprété par un Yehudi Menuhin qui nous tire les larmes.

  




LE CONCERTO POUR
  PIANO No 2

    Une œuvre colossale, une montagne du piano avec orchestre!

    Elle exige du pianiste un force peu commune, car l'orchestre et le soliste dialoguent chacun à part entière  tout au long du concerto, ce qui était assez nouveau à cette époque.

    Elle est un flot d'arpèges, d'accords puissants, de mélodies emportées... Une victoire de la Joie, dans un combat qu'ont déjà remporté les forces de la Lumière.

   J'admire toujours les pianistes qui mettent ce concerto à leur programme. Il est plus complexe, mais aussi puissamment inspiré que le premier concerto.
    Une œuvre de la haute maturité.

   Une pièce qui célèbre l'accomplissement de l'Homme sur cette Terre.

  




  Brahms  m'émeut.

   Il est moderne, dans son approche, il a fait le pont entre la musique romantique et toutes les musiques qui allaient naître par la suite.
    Il est avant-gardiste, à sa manière.

    Sa musique est d'une troublante pudeur, elle n'est jamais outrancière. Brahms est sincère, tout en gardant une distance intime dans chacune de ses œuvres.
   C'est cela qui me touche.
   Sa grandeur et sa simplicité.

    Une confidence de l'âme, baignée d'espoir, une musique immensément positive dont nous avons tant besoin en ce moment!

  



Jérémie, le 2 février 2017

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