mercredi 15 mars 2017

Plaidoyer pour la jeunesse


   

PLAIDOYER
    POUR  LA  JEUNESSE


  


   Le monde d'aujourd'hui est très dur pour la jeunesse.

   Dans une société où il faut faire sa place, si besoin en écrasant les autres, voire en étant malhonnête, une partie de la jeunesse, celle qui reste pure et indomptable, souffre énormément.

   Qu'avons-nous à leur offrir, eux qui sont les derniers à porter un idéal de partage et de fraternité?

   




    Bien souvent nous les jugeons sur leur apparence, ils nous dérangent.

   Si nous ne nous laissons plus interpeler, déranger par la jeunesse, alors il nous faut réfléchir si nous n'avons pas perdu quelque chose d'essentiel, un regard neuf, un refus, une pureté d'esprit.

    Une partie de la jeunesse est dans la rue, elle tente de survivre. Notre monde qui regorge de biens matériels , qui gaspille, qui produit l'inégalité, les a oubliés.

     Que veulent dire les mots ronflants: croissance, emploi, excédent, pour des jeunes qui manquent de tout?

 




    Leur franchise, leur révolte nous dérangent. Nous aurions bien voulu qu'ils rentrent comme des moutons bien élevés dans le "système".

    Nous aurions voulu qu'ils se plient, qu'ils deviennent des maillons bien huilés de la grande chaîne de la mondialisation.

    Mais, pour la plupart, ils ne sont pas venus pour ça.
    Ils sont venus comme des guerriers de lumière, pour crier que ce monde est faux, injuste.
    Ils sont venus pour changer le monde.

 




   Mais nous les avons parqués dans des voies sans issue.

   Eux qui sont la bonté, la joie, l'innocence, nous les avons bâillonnés.
    Nous avons voulu les polluer avec toutes les vieilles croyances qu'on leur inculque depuis le berceau, ou presque.

    Écoutons-les, seulement, écoutons leur détresse, ils tentent de survivre dans cette aridité spirituelle, dans ce monde conformiste et matérialiste.

 




    Qu'avons-nous fait de nos jeunes?

    Eux qui devraient être écoutés, respectés, on se contente de les formater, jusqu'à ce que s'éteigne la dernière étincelle de vérité en eux.

    Ils leur reste les drogues, dangereuses, mortelles, pour tenter de faire taire un peu leur douleur de vivre.

    Où va ce monde, qui ne sait plus écouter sa jeunesse?

 


      Réveillons-nous!

     Arrêtons de juger les jeunes, de dire qu'ils sont paresseux, qu'ils ne se plient pas aux règles, qu'ils sont instables.

    Leur avons-nous montré les étoiles, les avons-nous fait rêver?

    Avons-nous seulement cherché à les comprendre, à les épauler?

    Toi, David, si pur et si vrai, et toi, Juliette, si douce et si forte, c'est pour vous que j'écris ce texte.

     Et pour tous ceux qui furent mes compagnons d'infortune, parqués dans de tristes hôpitaux psychiatriques.

 




   On enferme la jeunesse, on la bourre de médicaments, c'est tellement commode!

   Combien j'en ai croisés, des oiseaux de cristal partant à la dérive.
    Si jeunes et déjà trop de souffrances.

 

     La jeunesse est le demain d'une nation. Ouvrons les yeux.

    Rien ne pourra faire taire les voix qui partout s'élèvent.

   Avant de juger celui qui te dérange, demande-toi quelle a été sa vie.
   Demande-toi si ce n'est pas plutôt toi qui es endormi, toi qui comprends mal.

   La jeunesse un jour se lèvera, et rien ne pourra stopper la vague d'amour, la vague de vérité qui déferlera sur notre monde.

   Je souhaite que cette puissante vague d'amour nous réveille enfin d'un long sommeil.





Jérémie, le 15 mars 2017

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