LE JOUR OÙ
JE ME SUIS ABANDONNÉ
À TOI
Avant toi je ne savais rien.
Avant toi je n'avais pas commencé
À vivre.
J'errais dans ma vie,
J'y étais si peu présent.
Avant toi la route se dérobait
Sous mes pas,
Le chemin n'existait pas.
Avant toi,
Mozart n'était pas Mozart,
Chopin n'était pas Chopin.
Avant toi ma vie était muette,
Ma vie se perdait en silences...
Avant toi il n'y avait qu'un paysage,
Avant toi l'horizon était bien trop sage.
Avant toi les sentiers
se perdaient,
Découvrir ne signifiait rien.
Ma vie fuyait dans l'ombre,
J'étais encore vierge de regrets.
Avant toi personne ne me comblait,
Personne ne m'intéressait.
Avant toi je n'étais pas.
Puis tu es apparu, soudainement,
À l'heure voulue.
Tu m'as secouru
De cette vie sans poésie.
De cette vie où rien ne s'exclame.
Oui tu étais là, comme une promesse,
Tu venais là, irriguer mon âme assoiffée.
Moi qui avais connu tant de sécheresses,
Je connus des pluies douces,
Des emportements.
Mon exil prenait fin:
J'avais trouvé enfin,
l'ami de toute une vie.
Les heures fades se sont évanouies:
Tu allumais ma mèche,
Tu incendiais mes lunes blanches.
Rien ne m'était si précieux,
Que la recherche de ce qui pouvait
Te combler,
De ce qui te donnait
Maints ravissements.
Aux parfums éblouis,
Ceux de l'âme qui chavire,
Je donnais des noms:
Émoi, Beauté, Désir qui ensorcelle...
Ta voix, ta douce émotion,
Pouvaient calmer mes plus ardentes
Détresses.
Je me suis demandé:
Pourquoi si longtemps de ma vie sans toi?
Pourquoi tout n'avait été qu'ébauche?
Pourquoi tout n'avait été
Qu'attente de toi?
En t'aimant mille questions sont devenues
Une seule:
Comment t'aimer mieux?
Toutes mes ardentes questions
Se sont tues.
Parce que tu m'as pris dans tes bras.
Je m'y suis senti si bien!
Je découvrais que tes bras
Avaient éteint toutes mes questions.
Toute peur devenait inutile,
Tout chagrin s'effaçait.
Car c'est dans tes bras
Que j'ai trouvé le reste de ma vie.
Jérémie, le 18 janvier 2018
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