dimanche 23 octobre 2016

La dame de grès rose


     LA  DAME  DE  GRÈS  ROSE




   

     La première chose que l'on aperçoit, lorsqu'on approche de la ville de Strasbourg, c'est son immense Cathédrale. On la voit de très loin, et, par bonheur, il n'y a pas de gratte-ciel à Strasbourg, qui feraient concurrence à la belle Dame.
L'édifice imposant domine bel et bien toute la ville.

     Rien n'est plus extraordinaire que la façade, avec sa flèche unique, véritable dentelle de pierre, qui s'élève à une hauteur de 140 mètres.
     Cela me laisse toujours rêveur de savoir que la Cathédrale de Strasbourg était jusqu'au milieu du
19ème siècle le monument le plus haut de toute la Chrétienté.

 

        Si Strasbourg est une des plus belles villes du monde, à mon sens, elle le doit en grande partie à ce superbe édifice, que l'on voit sous divers angles à travers toute la ville.

        Le plus extraordinaire, c'est de l'admirer par temps de brouillard, quand elle se perd dans la brume, se parant ainsi d'un profond mystère.

        La première fois que je l'ai aperçue, je devais avoir 8 ans. Lorsque je suis arrivé devant l'immense façade, débouchant d'une rue annexe, j'ai eu un des plus grands chocs esthétiques de ma vie. Les enfants voient les choses encore plus grandes, ce poème de pierre se dressant soudain devant moi m'avait plongé dans un éblouissement proche de l'extase...

 

       La façade apparaît selon les moments de la journée et le temps qu'il fait, nimbée de mille lumières différentes, mais c'est par beau temps, lorsque le soleil va disparaître, qu'elle est la plus belle. Le grès devient blond, puis doré, les milliers de sculptures s'embrasent une dernière fois avant la tombée de la nuit.

        Rien n'est plus apaisant que de poser son regard sur l'édifice à ce moment de la journée.

       Tout comme lorsque je suis en face du Mont-Blanc, que je n'ose regarder plus de quelques secondes, je ne soutiens pas très longtemps du regard ce chef-d'œuvre de l'art gothique.
       Sa magnificence est telle que je n'arrive pas à la regarder de manière prolongée. Cela m'éblouit.

 

     La cathédrale, c'est aussi cette volée de cloches qui vibrent dans tout mon corps, les entendre me plonge dans un ravissement ému.

      Sur la place de la Cathédrale, il y a toujours une atmosphère unique, une énergie fabuleuse. On se sent plus léger, et il y a du vent, parfois même un vent très puissant. Venir devant la Cathédrale, c'est faire l'expérience d'une sorte d'élévation. C'est impossible de décrire cela avec les mots.

 

      Je n'évoquerai pas ici l'intérieur. L'expérience sublime de pénétrer à l'intérieur de Notre Dame de Strasbourg vaut un article entier.

      La Cathédrale est le centre spirituel de la ville, et comme souvent pour les édifices religieux, elle est sise sur un lieu sacré qui était déjà un emplacement à l'énergie très particulière bien avant sa construction.

        La Cathédrale nous plonge dans le génie des hommes, celui-là même qui nous relie au divin, et nous met à notre juste place dans l'univers.

       J'aime la Cathédrale de Strasbourg, j'y suis très attaché, comme tous les Strasbourgeois, je pense.

       La Cathédrale se révèle un peu mieux à chaque fois qu'on la regarde, et qu'on l'admire. Elle nous donne à chaque fois un peu de son immense beauté.

       Elle gardera toujours sa part de mystère.

  

     Jérémie, le 20 octobre 2016

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