SEPT AQUARELLES AUX
COULEURS DE
LA LIBERTÉ
"Paliers"
"Courbes-douceur"
"Passion qui s'apaise"
"Bouquet force compacte"
"Corolles sombres"
"Point rouge traversé de bleu"
"Exubérance couleurs froides"
Profitant d'une superbe après-midi d'automne, et soutenu par une lumière douce comme le miel, je me suis lancé dans l'aquarelle traditionnelle japonaise.
Peu à peu, ma maîtrise de cette technique s'affine. Je commence à avoir une aisance, c'est délicieux de savoir choisir et mélanger les couleurs, doser l'eau, de pouvoir être sûr dans le geste.
Une fois le tableau achevé, il me faut l'apprivoiser, je suis incertain, je doute.
D'autres fois, j'aime immédiatement le résultat.
C'est souvent un peu entre ces deux réactions.
Moi qui n'ai jamais appris ni à dessiner, ni à peindre, je constate les progrès. Je ne devais pas apprendre. Je l'ai toujours su. Il me fallait découvrir, expérimenter.
Il me fallait une entière liberté.
J'ai dû souffrir énormément dans ma vie pour développer ces aptitudes artistiques. Il m'a fallu explorer les plus sombres abîmes.
Il m'a fallu mourir, symboliquement, plusieurs fois.
Toute la beauté qui semble jaillir maintenant est le fruit d'une immense douleur, d'un chagrin, d'un amoncellement éprouvant d'excès émotionnels, du supplice tant de fois vécu et traversé.
Être un artiste n'est pas un choix, qui nous ferait briller auprès d'un public.
Être un artiste, c'est transformer en beauté une sensibilité poignante, qui nous fait souffrir autant qu'elle nous couronne.
Ma couronne n'est point de laurier, ma couronne est une douleur vive.
Jérémie, 28 octobre 2016
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire